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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 10:18
Pantanal, 14 novembre

Ce matin, je suis seul à faire la balade, accompagné par le guide Wellington. Nous croisons et/ou suivons des pistes d’animaux. Nous apercevons un coati que j’ai déjà vu rôder auprès de la pousada la veille au soir et le matin. Wellington me parle un peu des deux prédateurs les plus redoutés du coin : l’anaconda et le jaguar (tirika). Un anaconda de 17m (??) a été attrapé une fois dans les parages : il avait gobé deux personnes. Quant au jaguar, il est réputé pour avoir la mâchoire la plus puissante de tous les prédateurs. Heureusement ces deux bestioles ne se rencontrent qu’assez rarement.Pantanal-2 2265

Un Coati

 

Je retourne me balader en fin de matinée, pour aller voir les loutres, hélas sans succès. En revanche, je trouve la pluie, un vrai plaisir quand il fait chaud ! Je m’amuse à suivre quelques singes, puis rentre pour le repas du midi. L’après-midi, je papote avec Wellington en faisant un peu de guitare, en laissant passer un gros orage, puis nous repartons, pour un tour en barque cette fois. Objectif : faire un peu de sport ! Nous essayons d’aller le plus vite possible, lui en poussant la perche, moi en jouant de la pagaie. Arrivés au bout du bras de rivière, nous descendons pour suivre une piste d’animaux. Il faut jouer un peu de la machette pour passer, et nous avançons difficilement. Quand la végétation devient trop touffue, nous rebroussons chemin. Nous rentrons en taquinant quelques caïmans. Arrivés à la pousada, il me montre comment attirer les caïmans hors de l’eau (« Laura, whoho, Laura ») et les attraper par la queue. Je vais devenir Crocodile Dundee si ça continue !

Après le repas, la pluie a recommencé, mais pour la sortie nocturne de ce soir, j’accompagne Wellington dans son pick-up. L’objectif : voir un jaguar « tirika » ! Nous avançons lentement en éclairant chacun notre tour les bas côtés. Les yeux des jacares reflètent la lumière dans la nuit : c’est presque plus facile de les situer la nuit que le jour ! Nous voyons également quelques bébés caïmans, et de nouveau des capivaras. Pour avoir essayé plusieurs fois de voir des tigres en Inde, je sais que ces sorties nocturnes sont très aléatoires et les chances de voir la bête minces. Je garde un peu espoir quand même, mais au bout d’une heure, nous renonçons et faisons demi-tour. Wellington allume l’auto-radio pour détendre un peu l’atmosphère et, très fier, met une chanson de… Carla Bruni ! Assez étonnant vu le lieu, mais bon, j’ai déjà eu du Desireless dans la voiture de Manuel en venant, alors tout est possible ! Soudain, j’aperçois une forme inhabituelle 50m plus loin sur la route, le long des fourrés. Après 2 ou 3 secondes d’hésitation, j’attrape le bras de Wellington : « Jaguar !!!! ». Il a juste le temps de freiner en douceur pour s’arrêter à la hauteur de l’animal. Celle-ci nous fixe du regard l’un après l’autre, étonnée, un peu apeurée, puis déguerpit dans les fourrés. L’instant était tellement magique que j’en ai les larmes aux yeux ! Le moment où nous nous sommes regardés au fond des yeux m’a semblé une éternité, c’était tellement beau ! Nous coupons le moteur et toutes les lumières en espérant qu’elle revienne (je dis elle car, je ne sais pas pourquoi, je suis persuadé que c’était une femelle). Nous entendons son grognement à quelques mètres, un son merveilleux tellement entendu dans les documentaires et films. Elle ne reviendra pas, mais nous sommes soufflés. Je n’ai même pas pensé à prendre une photo, mais je ne le regrette pas.

Sur le chemin du retour, Wellington blague : « c’est grâce à la chanson de Carla Bruni ! ». Je lui réponds qu’elle doit être douée pour attirer les fauves et autres prédateurs, même de petite taille. Sur ces bons mots, nous rentrons et retrouvons Nando le « Paulista » (de Sao Paulo), son père, Rosa, Claudia et Jade. Panne d’électricité à la pousada ! Eclairage à la bougie en attendant, puis le courant revient. Nous apercevons encore quelques coatis et renards traverser le lodge. C’est vraiment un endroit incroyable pour voir de près toutes sortes d’animaux.

Pantanal-2 2424

Pantanal, 15 novembre.

Le temps est maussade, je passe une bonne partie de la matinée à m’amuser avec les caïmans ou avec Laura le perroquet (ils appellent tous les animaux Laura ici). L’après-midi et le soir, sieste puis guitare avec Wellington et papotages. Je me sens chez moi ici, et pour l’équipe de la pousada Curicaca aussi, je fais partie des meubles maintenant.

Pantanal-2 2387 Avec Wellington, Jade, Rosa, Fernando et son père, Claudia

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