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Alors voyons voir : une nuit dans un train c’est fait, deux nuits et un jour dans un train, c’est fait, trois nuits dans un train, avec une pause d’une dizaine d’heures au milieu, c’est fait. Je passe donc à l’échelon supérieur : 4 nuits d’affilée dans le train, avec une pause d’une dizaine d’heure au milieu…
Au programme donc, une quarantaine d’heures de train (Severobaikalsk à Novosibirsk), puis une autre quarantaine pour arriver à Almaty, au Kazakhstan !
Cette fois-ci, ma couchette est le long du couloir. Je bouquine en regardant défiler le paysage : les montagnes deviennent collines, et ça commence à être un peu plus peuplé. A l’intérieur, pas de rencontre engageant à la conversation, je finis donc par m’exiler au wagon restaurant. Sur place, je ne tarde pas à me faire pote avec les différentes tablées. Un des gars parle plutôt bien anglais et me traduit tout. Je me fais payer des bières dans une ambiance bon enfant. Une tablée tourne à la vodka, tout le monde veut voir si un Breton sait descendre quelques godets. Je prends donc mes trois shots, me voilà bien. Le reste de la soirée est un peu embrumé…
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avec deux de mes potes dont un adepte de full contact (sport de combat)
Malgré la thérapie de choc et les verres enquillés, je dors très mal. Apparemment je dors moins bien parallèle aux rails que perpendiculaire (résultat d’une profonde réflexion lors des nombres heures passées à regarder la steppe kazakhe un peu plus tard).
Quelques biscuits au petit déjeuner, des litres d’eau pour me réhydrater, et me voilà encore à alterner entre bouquin et paysage. J’attends 14h00 avant de retourner au wagon bar… et ils sont là ! La plupart de mes potes d’hier soir attaquent déjà leur x-ième bière. En moins de deux, me voilà avec une bouteille devant moi. Halala ! ce qu’il faut faire pour s’intégrer, je te jure ! Comme ils me disent, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire. Le pote de mon traducteur est déjà fin bourré et flirte avec la serveuse. Lors d’une escale dans une ville dont j’ai oublié le nom, je descends acheter des paquets de biscuits. En revenant, je rattrape le lascar au moment où il se trompait de train ! Je le charrie et le ramène à bon port (le wagon restaurant du bon train). Mon « traducteur », qui a suivi le rythme de son pote, reste cohérent, mais finit par s’endormir sur la table, au moment où les deux gendarmes en charge de la sécurité du train sont de passage… Pas de bol ! et hop, il se fait raccompagner presto à sa couchette ! La soirée est un peu plus tranquille que la veille, je me couche plus tôt car le lendemain, à 05h du matin, je descends du train à Novossibirsk. Ce ne change pas grand-chose, je ne dors quasiment pas…
. Bière ?
. ou vodka ?
Etant désormais familier avec le vocabulaire et système des consignes dans les gares russes, je laisse mon sac à dos et pars faire un tour en centre-ville. Deux ou trois monuments valent le détour, dont… la gare, vraiment massive. A part, ça, la ville paraît relativement occidentalisée. N’ayant presque pas dormi les deux nuits précédentes, je me pose tranquillement dans un café en attendant ma correspondance, en début d’après-midi.
. Lénine a choisi Nokia
