Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 12:05

 

13h billet acheté pour la Corée, suite à mes histoires de visas, 18h je suis dans le métro, 19h bon dieu je trouve pas le check-in dans ce foutu aéroport ! Ah si ! Il y a un contrôle avant. Je passe.  Heu, c’est là ?? il y a des centaines de guichets dont quelques-uns sont ouverts, et absolument pas un passager. Bon, je trouve mon guichet, super sympa, merci de voyager avec nous Sir, petite révérence. Je continue.

Mi-mai 7507 (1024x768)

 

Contrôles des papiers, OK, le policier chinois est détendu (forcément il n’y a personne) et après avoir tamponné mon passeport, me demande d’où il vient (bon c’est pas comme si c’était écrit sur absolument chaque page « Chili » ).

"- je viens du Chili

- Chili ? C’est où ça ? 

 - heu, le pays du vin, très long, tu vois ? Santiago ?

- non

 - l’Argentine, tu vois ?

- non 

(bon j’aurais dû tenter Maradona, Messi, tango) 

 - heu, l’Amérique du Sud, tu vois où c’est ?

- Obama ? 

 - non ça c’est l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, c’est au Sud des Etats-Unis, en gros, et donc le pays de mon passeport, c’est un pays grosso modo (mais alors vraiment grosso modo) au Sud des Etats-Unis 

 - Ah OK ! Je regarderais sur Internet en rentrant. Merci pour l’info !"

 

Bon, je sais bien qu’il y a relativement peu de sud-américains par ici, mais quand même ! La police des frontières en plus !

 

Fidèle à mon habitude, je suis donc largement en avance pour mon avion. Je dois être le 5ème passager du vol à arriver dans le hall d’embarquement. Je trouve une borne indiquant wifi, très bien ça, je vais m’occuper en attendant. Et là, bienvenue au XXIème siècle : celui- où tu scannes ton passeport, la machine vérifie que tu es bien sur la liste des passagers enregistrés, et t’imprime un ticket avec un code. Je me marre tout seul devant la machine.

 

Mi-mai 7509 (1024x768)

 

L’heure de l’embarquement approche et nous sommes une trentaine à attendre pour un gros Boeing. Les petites hôtesses de Korea Airlines, réellement très souriantes nous invitent à monter à bord. Tranquille, y a la place ! Chacun a sa rangée de fauteuils pour lui.

 

Le vol est sans histoire, atterrissage à l’aéroport d’Incheon. Contrôle de la police des frontières, mettez vos index sur les détecteurs d’empreinte digitale, regardez bien dans la caméra, c’est bon, vous êtes bien vous, coup de tampon, bienvenue en Corée du Sud !

 

En sortant de l’aéroport, 2 bus attendent. Je montre l’adresse de l’auberge de jeunesse où j’ai réservé, prenez celui de gauche, c’est là qu’il va ! Impeccable. De nouveau nous sommes 12 dans le bus qui met une petite heure à rallier Seoul. Le bus s’arrête, et 6 personnes descendent. On continue. Je suis pris d’un doute, regarde sur le petit plan que je me suis imprimé en pdf sur l’ordi (oui, ça fait voyageur high tech, mais bon à côté des Iphones et des Ipads à tous les coins de rue ici, j’ai l’air bouseux avec mon petit PC). Bon je n’ai aucune idée d’où on est, ça ne va pas aider. Et là, une hôtesse de Korea Airlines qui rentre du boulot par ce bus fait des heures supplémentaires pour satisfaire le client : elle regarde où je vais, bon dieu mais c’était l’arrêt d’avant ! le terminus, c’est beaucoup plus loin ! Nous descendons tous les deux à l’arrêt suivant, elle me fait traverser une grande avenue, me mets dans un taxi et indique au chauffeur où aller ! Merci Korea Airlines !

 

Enfin… Le chauffeur a acquiescé mais finalement au bout de quelques centaines de mètres s’arrête regarder l’adresse. Je lui montre le plan sur mon ordi, et il finit par aller quelque part. Je suis sur son GPS et au bout d’un moment trouve une ressemblance avec mon plan. On y est ! Il essaye de faire le tour d’une rue barrée pour m’amener plus près, mais se perd un peu. Stop ! Merci bien ! Je descends et refais le chemin inverse avec mon sac à dos. Je repère la rue du plan, et la parcours de long en large, rien qui ressemble à une auberge. Et bon, il est 2h du mat, ça commence à être lourd.

 

Je suis dans un quartier avec pas mal de bars, avise trois gars qui sortent de l’un d’eux, la démarche en canard et me poste à côté d’eux, l’air perdu avec mon petit cahier à la main. En moins de deux ils me demandent si je cherche quelque chose et se mettent à m’aider. Ils cherchent sur leurs Blackberrys/Iphones l’adresse, mais obtiennent le même résultat que moi : on devrait y être ! Pas de souci, ils appellent le numéro de téléphone sans que je leur demande quoi que ce soit, et malgré les zestes d’alcool perturbant leur élocution, réussissent à se faire comprendre (bon ils parlent coréen, ça aide). Le gars au bout du fil me demande si je suis bien le client qui doit arriver tard, oui oui, c’est moi, c’est bon ! OK alors, tu suis les trois mecs avec qui tu es, je leur ai filé un point de rendez-vous, je vais te chercher. Et les trois gars de m’emmener devant le commissariat distant de 200m où nous patientons en rigolant. Quelques minutes plus tard, deux gars de l’auberge arrivent à pied. Je remercie chaleureusement  mes trois fêtards, et arrive à l’auberge 200m plus loin.

 

Attention, en Corée, il faut laisser ses chaussures sur le paillasson ! Enregistrement, et boum ça y est j’ai mon lit dans un dortoir avec un seul autre gars. Ca y est ! Je suis arrivé ! Je suis un peu trop excité pour dormir, et il fut bien que je goûte la bière coréenne ! Pas de bar à l’auberge, je vais dans le premier rade que je trouve, et en moins de deux, me retrouve avec une bande de musiciens qui boivent le coup après leur répèt. Nous papotons en trinquant pendant 2 heures jusqu’à ce que je rentre me coucher. Moi qui avais une image des coréens comme de gens lisses et disciplinés ! C’est fait pour ça les voyages, pour aller voir ce qui se passe ailleurs, confronter l’image qu’on a d’un pays avec la réalité. Et la réalité, c’est que les coréens aiment se la coller !

 

Partager cet article
Repost0

commentaires